Quelques ouvrages récents, brossent
divers tableaux de l'action humanitaire.
Dans "L'aventure humanitaire",(L'aventure humanitaire, J.C
Rufin, Découverte Gallimard, 1994)
Jean-Christophe Rufin n'hésite pas à présenter, Saint
Vincent de Paul comme un
précurseur. Les approches religieuses, philosophiques (la philanthropie
des
Encyclopédistes, par exemple) ou émotionnelles peuvent se
compléter d'une lecture
sociale (ou sociologique).

Quelque soit sa forme, son appellation
(charité, philanthropie, humanitaire,
aumône, bonnes oeuvres, bienfaisance, générosité)
le don est une attitude humainequi
s'appuie certes sur une notion morale (la compassion et la solidarité)
et aussi sur une
notion de sacrifice accompagnée de gain.(La
Part maudite, G. Bataille , Ed de Minuit, 1967)

Le don: sacrifice de prévention
...
chez les Haoussa du Soudan quand le "blé de Guinée"
est mûr, il arrive que des fièvres
se répandent; la seule façon d'éviter cette fièvre
est de donner des présents aux pauvres...
(Essai
sur le don, Marcel Mauss , Sociologie et anthropologie,
PUF, 1980)
... A une opinion publique qui doute
de l'utilité de l'aide au développement,
mieux vaut rappeler qu'elle est nécessaire non pour faire disparaître
la pauvreté -
comment le pourrait-elle quand les pays riches ne réussissent pas
à l'éliminer chez eux
-, mais pour résoudre des problèmes tels que les migrations,
l'environnement, la
sécurité qui concernent le monde des riches comme celui des
pauvres. Jean-Pierre
Tuquoi, Le Monde , Jeudi 19 mai 1996, page 10, in Les
donateurs au Tiers-Monde sont fatigués .
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