Bolinica Travnik
(HÔPITAL de TRAVNIK)

 

Mission chirurgicale de Médecins du Monde
du 12 au 26 Mars 1995 en Bosnie-Herzégovine

 


Samedi 11/3

Départ de Caen pour Paris en train .
19h00 Je retrouve Philippe, notre chirurgien orthopédiste à l'hôtel. Ensemble nous prenons possession des enveloppes qui nous attendent à la réception et des colis de matériels.


Dimanche 12/3

L'équipe complète se retrouve à l'aéroport. Alain le médecin anesthésiste de Paris, Philippe le chirurgien orthopédiste de Bruxelles et William l'infirmier anesthésiste d'Avranches.

Vol sans problème sur un Boeing des Croatian Airlines. Nous atterrirons en fin d'après-midi.

Notre premier contact à Split, en Croatie sur les bords de l'Adriatique, sera avec Pierre l'administrateur de Médecins du Monde qui nous accueille à l'aéroport.
La route pour Travnik est hasardeuse. Au mieux environ six heures et au pire deux jours. Nous partirons demain de bonne heure avec un 4x4. En attendant ce soir nous nous baladons dans le petit port de Kastel Lustik Nous sommes à quelques kilomètres du centre de Split. Des soldats de l'ONU fraternisent avec la population. De nombreux bars ouverts.

Le soir, dîner dans un restaurant sympa. Questions et questions au reste de l'équipe MDM. De l'électricité, mais pas d'eau ce soir à Split.

 


Lundi 13 Mars

Départ pour un long voyage par des routes secondaires pour éviter les axes principaux tenus par les militaires de tous bords.

Gérard, coordinateur pour l'ensemble de la Bosnie va se renseigner auprès des UN sur l'état des 5O km de piste que nous allons emprunter.

Les Nations Unies (UN) ont construit au cours de 1993 cette piste de montagne. La neige fond peu, il reste quelques plaques de glace sur la piste, mais nous n'aurons pas besoin des chaînes.

 

Arrivée à Zénica (prononcez Zénitza), nous nous installons pour la nuit dans la maisons de MdM. A l'entrepôt de matériel et de médicaments nous sélectionnons quelques médicaments qui pourraient nous servir. Les dernières informations dont nous disposons sur Travnik datent d'octobre car aucune mission chirurgicale y est retournée depuis. Aussi nous interrogeons les membres de l'équipe qui ravitaillent régulièrement Travnik en matériel médico-chirurgical.

 


Mardi 14 Mars

10h00

Départ pour Travnik.

Valérie, Marie-Claire et Sonia qui vont nous conduire, chargent avec nous les véhicules.

 

 

Nous traversons Vitez, village Musulman détruit en 92 (ce qui a déclenché la guerre), puis le premier village chrétien qui a subit des représailles.

Visite au premier régiment des Higlanders des UN. Bon accueil, mais ces soldats sont impuissants en cas de problèmes à Travnik. Ils n'ont pas le droit d'y entrer car l'officier de liaison serbe qui y séjourne a commandé le bombardement de Tuzela et de Gorajde. Les Bosniaques refusent de le voir entrer dans Travnik.
Au check-point commandant l'entrée de la ville, une ambulance de l'hôpital attend pour nous conduire.

Le Dr Br. (chirurgien et directeur de l'hôpital) et l'anesthésiste. nous accueillent.

Petite visite de l'hôpital, Philippe voit quatre dossiers. Nous pensons opérer demain.

En 93, Travnik comptait 50 000 habitants, il en reste 20 000. Sa population est très mélangée, Serbes, Croates et Musulmans. (Il y avait 7000 Croates, il en reste 3000. Personne ne sait où sont les quatre mille autres.)

 

Dans les rues, dans l'hôpital très peu de jeunes femmes voilées. Les relations entre les panseuses et les techniciens d'anesthésie semblent suivre des habitudes occidentales et non pas des convenances islamistes.

Deux médecins, six techniciens anesthésistes assurent les deux salles de bloc et les urgences.

 

Nous sommes installés dans une grande chambre de trois lits sans chauffage, ni lumière, ni eau chaude. Bref comme tout le monde ici. La douche (celle de l'ancien bloc) est située au fond d'un couloir glacial, et sombre

Vers 18h00 nous avalons au réfectoire de l'hôpital une soupe grasse aux poireaux.

20h00 : sauvés un infirmier nous apporte un petit chauffage électrique.

 


Mercredi 15 Mars

Ce matin, réveil sous la neige puis staff avec les chirurgiens à 7h30.

Philippe prévoit d'opérer une fracture pathologique, et une fracture à greffer.

7h30 Au petit déjeuner : soupe !

8h30 Je suis les anesthésistes bosniaque. Curares lourds pour tous, puis prostigmine, respiration non reprise....

Ce midi l'équipe de Zénica nous apporte un chauffage à gaz. En passant dans le hall Philippe note une table d'orthopédie abandonnée.

14h00 Philippe retire trois broches et fait un canal carpien.

 

 

 

 

16h00 Promenade en ville. Peu de vieilles maisons, mais de jolies mosquées, des cimetières musulmans, de nombreuses séquelles des combats de 93.

 

 

 


 

Ce soir la chambre est chauffée au gaz, mais le couloir qui mène à la douche est toujours glacial.

La pensée du jour : J'ai appris la liberté dans les misères vécues de la guerre. Les Carnets, A.Camus

 


Jeudi 16 Mars

7h30 Staff avec les chirurgiens bosniaques

8h00 Phillipe et Alain au bloc, pas petit déjeuner!!!

Philippe reprend une fracture et greffe celle-ci en s'étonnant de sa plaie opératoire qui fume. Alain lui explique que le sang étant à trente-sept degrés et la salle à peu près à onze, il n'y a rien d'extraordinaire !!! Pendant ce temps je monte le Monnal et explique le fonctionnement à Djavet et à Mansoura.

13h30 Fin des consultations de Philippe, nous allons manger (des fayots dans un peu de soupe grasse, une tasse de lait caillé et du pain !)

14h10 sieste !!!

16h00 Hurlement de sirène sur la ville. Tirs d'armes automatiques et d'armes lourdes. La population court dans les rues. Une ambulance militaire emmène un chirurgien et un anesthésiste. Ils rentreront plus tard seuls.

 

16h30 Petite ballade en ville. Pas d'enfants, peu de femmes en ville. Tous les hommes marchent d'un pas rapide. Les boutiques à l'entrée de l'hôpital sont toujours ouvertes, nous achetons des pommes et du thé.

 

18h00 Nous dînons d'une platée de riz et d'un bouillon gras en compagnie de deux médecins venant de Sarajevo.

18h30 Petit coup de téléphone à Zénica. Un convoi de MDM est bloqué à Sarajevo.

20h30 Rapport du jour : je tape, Philippe dicte.
Discussion sur notre rôle. On en tire l'image suivante : "rappeler le code de la route à des gens qui savent conduire mais ne le respectent plus". Autre difficulté, la fluctuabilité de la situation. Les intervenants que nous rencontrons seront-ils là dans deux mois ?

La pensée du jour : "La façon de donner vaut plus que ce que l'on donne" de Corneille illumine Philippe.


Vendredi 17 Mars

7h00 Lever sous la neige.

7h30 Staff avec le chef de service de chirurgie. Il viendra en salle regarder travailler Philippe. Le Dr M. est croate. Sa présence assure un équilibre avec le directeur bosniaque et l'anesthésiste serbe.

8h00 Je prépare le nouveau respirateur, mais il y a encore des problèmes de connections électriques.

8h30 Je sédate le premier patient du jour pour le transférer de son lit sur la table, puis nous l'endormons. L'installation sur une vieille table orthopédique est laborieuse. Extubation sur table.

 

15h00 Ballade en ville le long de la Lasva. Il fait beau, les gens se promènent tranquillement sous le soleil. A la terrasse d'un café nous dégustons une pâtisserie et un coca. Nous croisons de nombreux militaires et quelques femmes soldats. Un panneau sur un trottoir présente entre autres des photos du bataillon féminin à Travnik. Plusieurs femmes tiennent de petits étals avec quelques cigarettes, des friandises pour les enfants et parfois des fruits en échange de tickets de rationnement.

20h00 douche chaude mais salle et couloir toujours longs et glacials.

 


Samedi 18 Mars

16h00 Valérie et Marie-claire apportent le ravitaillement. Je leur fais visiter le bloc les stocks et les médicaments périmés du troisième étage.

En revoyant le matériel moderne inutilisé, je crois comprendre que descendre tout cela au sous-sol constituerait une acceptation définitive de la guerre. Par ailleurs, de même que les chirurgiens oublient leur matériel performant, les anesthésistes oublient certaines techniques.

Comme personne ne peut accepter le bloc au sous-sol, sans espoir de retour, alors tous vivent et travaillent sur une corde raide. En porte-à-faux avec ce qu'on avait appris, on remet au lendemain la reprise des bonnes habitudes et lentement, insidieusement, on oublie comment on peut bien faire. En l'absence de tutelle et d'espoir, le laisser-aller nivelle par le bas.

Quelques habitudes persistent et assurent un semblant de normalité. Par exemple, le staff du matin, le programme opératoire tapé à la machine.

L'absence des anesthésistes au staff, s'explique peut-être par le fait que pendant notre séjour nous ne verrons que des interventions urgentes (césariennes, appendicites, cholescystites, plaies abdominales). Le caractère vital de chaque opération leur interdit toute discussion. A eux de se débrouiller comme ils le pourront pour endormir, il leur faudra toujours endormir

Et moi qu'est-ce que je peux faire là dedans ?

17h30 petit apéritif avec l'équipe de garde.

18h30 une platée de riz grasse, très grasse, et un poisson frit très gras

19h00 Avec une bouteille de whisky, des gâteaux, du jus d'orange et nous allons dans la chambre de Djaved. Nous y resterons jusqu'à deux heures du matin. Mémorable nuit avec Djavet, Softar, Merki (qui rejoint son bataillon demain), Belma, Belma, Aïda, Philippe, Alain

Les dépliants touristiques intéressent tout le monde. Je ne sais pas comment, mais je réussi à raconter l'histoire de Guillaume le Conquérant en anglais.

 

Lle manipulateur radio musulman part demain rejoindre son régiment. Sa femme est Serbe et son beau-frère est installé sur les collines de Travnik à 7 km de l'hôpital dans les batteries d'artilleries qui bombardent la ville de temps à autre.

Petit à petit, je crois resentir la même émotion que les intellectuels français sensibles aux problèmes de l'ex-yougoslavie. Quand on n'a pas connu la guerre, en observant les bosniaques, c'est soi-même qu'on regarde réagir.

 


Dimanche 19 Mars

9h00 Philippe reprend un plateau tibial.

13h00 soupe grasse de pommes de terre.

16h00 ballade en ville, photos de Travnik, des enfants, des étals.

20h00 Nous retournons en ville au restaurant.

Repas de guerre dans un petit resto du centre ville. Personne ne parle français. A l'aide du dictionnaire, la serveuse nous propose son menu. Nous rentrons avant le couvre-feu.

 

 

 

 

 

Les uns après les autres, les jeunes hommes partent à la guerre, qui va rester ?

Leur énergie à tous passe à survivre, à détecter les indices qui leur permettront de comprendre ce qui peut se produire pour mieux se protéger. Alors trois bons petits MDM qui viennent avec leur nouveau matériel, leurs idées.......

Avant guerre, on faisait des arthroscopies, et, sans doute au vu du matériel il devait réaliser tous les actes. Aujourd'hui la précarité impose le strict nécessaire et nous devons rester humbles. Ne pas dire ce qui nous choque, ne pas dire ces fautes qui nous font bondir.

La pensée du jour : "Derrière chaque être que nous rencontrons nous ignorons la quantité de malheur qui s'y cache et qui paralyse" Philippe

 


Lundi 20 Mars

5h00 Le hurlement de la sirène nous réveille dans la nuit. Les explosions des mortiers se rapprochent.

5h30 B. passe nous rassurer

6h00 le soleil se lève, les explosions continuent.

7h00 je vais prendre ma douche, les vitres ont un peu tremblé.

7h30 staff avec quelques explosions.

8h00 le programme est modifié. Un jeune soldat le fémur éclaté vient d'arriver. On l'endort sur le chariot, Kétalar, Célo, Fenta. L'artère fémorale est abîmée. Le chir a du mal à la suturer. Réveil et mise en chambre.

On nous assure qu'il s'agit d'une attaque serbe repoussée hier soir par les bosniaques. Vraisemblablement, les bombardements sont une riposte de dépit. Zénica nous appelé deux fois, je les rappelle. Deux explosions seulement ont frappé la ville. J'informe MDM de la situation.

Le programme est annulé en attente des blessés. Il neige, la bonbonne de gaz est vide, la chambre est de nouveau glacée, quelques explosions encore, bref tout va bien.

Un des chirurgiens doit nous trouver un chauffeur pour changer de bonbonne, pendant que Philippe déniche un fracas du fémur à opérer le soir vers 19 heures. Ce patient a en plus un éclat d'obus près du sacrum.

Pas de bonbonne dans Travnik, on nous prête son chauffage.

Nous reprenons un blessé pour une laminectomie de décompression. Ce matin ce garçon de 20 ans a subi une colectomie de décharge pour une résection de grêle et de colon, une néphrectomie, une suture diaphragmatique, et une suture de plèvre après avoir reçu plusieurs éclats de grenade. L3 et L4 sont fracturées, l'installation d'une paraplégie impose la réintervention. Les panseuses et les chirurgiens suivent les consignes pour le retournement. Une suture thoracique quelque part a lâché. En fin d'intervention tout rentrera dans l'ordre, en attendant, je ballonne !

 


Mardi 21 Mars

7h30 réveil dans le calme

8h00 Alain endort pendant que je discute avec le médecin anesthésiste, nous parlons congrès.

11h30 Je quitte le bloc pour rencontrer les MSF Hollande qui rapportent du linge lavé par à Zénica et quelques médicaments. Ils semblent rassurés de nous voir en forme. Nous discutons des approvisionnements de l'hôpital avec B.. Les nombreuses ONG qui ravitaillent l'hôpital assurent plusieurs mois de stock. Une concertations éviterait certainement un peu de gâchis (Philippe et Alain se souviennent de la mine interrogative de la pharmacienne se demandant où ranger ces nouveaux cartons). Mais comment en vouloir à B. qui ne peut savoir si le mois prochain les ONG pourront encore passer pour apporter du matériel.

16h00 Ballade en ville sous les flocons de neige. Cérémonie funéraire silencieuse au nouveau cimetière militaire musulman. L'ambiance est pesante, tous les trois nous pensons que la ville toute entière manifeste son deuil.

17h30 Visite de Mado et Luc, description de nos conditions de vie, évaluation des précédents rapports.

19h00 En réa, je découvre que notre patient d'hier soir, n'a plus de perfusion, son drain thoracique donne du sang franc. Ce garçon est-il condamné par l'équipe ou s'agit-il de graves négligences ?

Pendant que Softar, un infirmier anesthésiste, me prête une clé pour changer notre bonbonne de gaz, la population de Travnik arrive en courant pour donner son sang. Il s'agit à la fois de rentrer tout à l'heure chez soi avant le couvre-feu et d'éviter une éventuelle grenade. C'est Softar qui appelle les donneurs susceptibles. Une quinzaine de blessés sont attendus, dont les plus graves vers 20h00.

19h30 Le muezzin chante sa plainte pendant que les ambulances arrivent. Quelques explosions lointaines retentissent.

20h00 Nous descendons voir si nous pouvons être utile. Softar nous invite à prendre un verre dans sa chambre.

21h30 Il ne se passe plus rien, nous ne saurons pas pourquoi.

La pensée du jour : "Finalement la guerre c'est comme les examens, vaut mieux être le dernier à avoir réussi que le premier à avoir raté" d'Alain illumine Phillipe.


Mercredi 22 Mars

7h30 Staff

8h00 une arthrodèse de l'astragale qui se réveille violemment. Alcool et Gamma-OH ne font pas bon ménage.

8h00 une greffe tibiale qui se réveille moins violemment.

13h00 Dans ce qui sert de réfectoire nous avalons notre soupe de haricots. Des explosions plus ou moins proches retentissent. Une des employées très apeurée, rentre la tête dans ses épaules tandis que tous mangent silencieusement.

J'essaie de faire des photos du linge qui "sèche" sous la neige, des ambulances arrivent avec des civils et des militaires. Un musulman me demandent mes pellicules, en parlant un peu, tout s'arrange. Son foulard lui donne l'air d'un palestien. Il s'agit sans doute d'un membre des commandos qui encadrent les troupes bosniaques.

Ces mercenaires, fer de lance de l'armée bosniaque, sont aussi les premiers éléments d'un islam plus traditionnel qui cherche à s'implanter ici.

Il neige sur Travnik, c'est toujours l'hiver et la guerre.

A Tuzela deux des blessés d'hier sont morts dans la nuit.

 


Jeudi 23 Mars

7h30 Staff

21h00 Soirée fabuleuse avec les chirurgiens et l'équipe de garde.

Jamais au cours de ses discours, B. ne parlera des Serbes ou des Croates. Il utilisera les termes de Tchekniks ou de fascistes. Cette soirée est très émouvante par se mélange des cultures, des nations et cet espoir de gens si différents qui veulent nous faire croire qu'il peuvent vivre ensemble, mais qui veulent peut-être surtout y croire eux aussi.

Tard dans la nuit, J. le serbe, accompagné de son accordéon, chante une mélodie triste. La chanson raconte les souffrances d'une mère séparée de ses enfants par un pont. D'un seul coup, J. laisse ses angoisses et sa souffrance débordér dans un flot de larmes. Mirza, la croate, nous explique que sa mère et sa femme son restées en Allemagne. Je ne comprends pas bien s'il s'agit d'une de ses soeurs ou de sa fille qui est perdue quelque part. Les souvenirs, la fatigue, l'alcool ont fait ressurgir toute l'âme de J.. Djavet, le bosniaque le prend par l'épaule et l'entraine avant qu'il ne s'écroule définitivement par terre.

Mansoura parle de Camus et de Prévert avec Alain.

 


Vendredi 24 Mars

7h30 Staff Photos du staff

8h00 Nous annulons un patient, il s'agit d'un homme vu en réanimation, lardé de plusieurs coups de couteau avec un drainage thoracique et un fistule artério-veineuse en jugulaire et carotide. Infecté, il n'est pas possible de prévoir une rachi, quand à l'anesthésie générale nous ne voulons pas imaginer le résultat d'une poussée hypertensive.

12h45 Visite chez le maire de Travnik. Après les discours d'usage, il nous remet deux cassettes audio, et une vidéo chacun.

15h00 Nous attendons dans le bureau, la voiture de MDM,. Pourront-ils passer avec le bombardement, les UN les laisseront-ils entrer dans la ville ?

16h00 Casqués et gilets pare-balles en place, Pierre et Luc descendent du Toyota.

Départ pour Zénica


Samedi 25 Mars

Route difficile mais jolie pour Split. Pierre Roule brutalement. Alain dort pour ne pas être malade, Philippe reprend une dose de Touristil !.

Région de Mostar dévastée

Ballade dans la vieille ville de Split.

 

Le port de Split.

Soirée poissons

 


Dimanche 26 Mars

7h50 décollage pour Zagreb.

Dans l'avion un officier belge nous raconte le bombardement de Tuzla, les soldats au garde à vous et les deux obus qui frappent le régiment.

A Roissy, le garçon de Philippe saute dans les bras de son papa.

13h00 Train pour Caen.

 

 

extraits d'un carnet au jour le jour avec un Apple QuickTake 100 et un PowerBook 145