le 02 / 03 / 2004
La greffe du visage est aujourd’hui techniquement possible

Selon plusieurs équipes de chirurgiens, la greffe d’un nouveau visage, sur une personne
gravement défigurée, est réalisable de nos jours.

Le chirurgien britannique Peter Butler avait déjà évoqué, dans la revue médicale
britannique The Lancet en juillet 2002, la possibilité de pouvoir r
aliser dans un proche
avenir la greffe du visage.
Ce point de vue a été rejoint par l’équipe américaine de John Barker de l’université de
Louisville (Kentucky), le professeur Lantieri de l’hôpital Henri-Mondor (Créteil,
Val-de-Marne) et le Pr Jean-Michel Dubernard.


Le Pr Jean-Michel Dubernard pensait déjà en janvier 2003, suite au succès de la
transplantation de deux mains qu’il avait réalisé en 2000, qu’une greffe d’une partie du
visage était possible.

Cette transplantation concerne les personnes dont le visage ne pourrait être réparé à
l’aide d’
léments de leur propre corps, il s’agit surtout des accidentés de la route
carbonisés, des personnes ayant perdues la partie médiane de leur visage (nez, bouche,
mâchoire).

Les éléments prélevés sur le donneur seront : la peau, le tissu sous-cutané, les muscles,
les nerfs, mais une greffe de l’ensemble de la face est également réalisable.


Toutefois, selon un avis rendu par le Collège royal des chirurgiens anglais, les risques de
rejet sont de 10% pendant la 1ère année. La perte des fonctions de la greffe due à des
rejets chroniques concernerait 30 à 50% des patients sur 2 à 5 ans après la greffe.


Implantation d’un nouveau dispositif interne d’assistance cardiaque au Chu de
Rouen - 18-03-2004
Pour la première fois en France, un nouveau dispositif interne d’assistance
cardiaque bi-ventriculaire a été implanté sur un patient de 42 ans souffrant
d’insuffisance cardiaque terminale. Ce dispositif, qui a été implanté en octobre
dernier, par l’équipe du Pr Jean-Paul Bessou, du service de chirurgie thoracique et
cardio-vasculaire du Chu de Rouen - Hôpitaux de Rouen, offre des perspectives de
survie pour de jeunes patients. Cette technique est indiquée dans le traitement de
l’insuffisance cardiaque terminale chez des personnes de moins de 60 ans pour
lesquelles la maladie est trop rapide ou lorsque la transplantation est
contre-indiquée temporairement. Ce système permet des périodes de retour à
domicile dans des conditions de sécurité maximales. Depuis, deux autres patients
ont bénéficié de l’implantation d’un dispositif similaire.
ND
Pour en savoir plus : www.reseau-chu.org